un outil pour la vie

Lors d’un workshop de quatre jours avec les DNMADE Graphisme 1re année et les BTS Design graphique 2e année, le designer marseillais Patrick Lindsay a abordé avec eux la question de la création d’outils singuliers.

La réflexion s’est portée sur la conception d’un outil, le plus souvent à partir d’éléments de récupération, permettant de faire tomber la barrière de la maîtrise du dessin afin de permettre à quiconque d’obtenir des tracés, des formes, aléatoires ou dirigés, et d’aboutir à un résultat visuel unique.

Chaque binôme d’étudiants a ainsi conçu son propre outil, puis en a proposé une expérimentation et restitution sous la forme d’un poster. Enfin, la réflexion s’est étendue à une micro-édition accompagnant l’outil, et aidant à sa découverte et sa prise en main.

journées portes ouvertes

Les 14 et 15 février se sont tenues des portes ouvertes un peu particulières, puisqu’elles célébraient également les 30 ans d’existence de la section Arts Appliqués et Design de la Cité scolaire Raymond Loewy.

L’occasion de revenir en images sur l’espace d’exposition des Design Graphique.

Lettres en VRAC

Une proposition d’atelier de création typographique par le dessinateur en lettres Jack Usine.

Ce workshop a invité les étudiants de 2e années DNMADE Graphisme et BTS Design graphique à concevoir manuellement un caractère typographique en vrac. Le but du jeu était de créer, à partir d’un répertoire de formes, un kit «pochoir» permettant de reconstituer l’ensemble des lettres de l’alphabet.

Mode d’emploi

Il a été proposé aux premières années du BTS Design Graphique d’exploiter les possibilités du mode d’emploi (richesse illustrative, approche narrative, jeux typographiques…) pour mettre en lumière un détail de leur vie.

Ils se sont ainsi employés à décrire pas-à-pas l’un de leurs Tics absurdes, TOC inavouables, trucs techniques ou autres astuces pratiques, afin de le rendre accessible et exécutable par le plus grand nombre.

Un projet qui a vu sa forme s’adapter à son propos, traité en bichromie et imprimé en risographie.

HYPERLOOP

Miser sur le transport du futur est le pari fou de Transpod et Hyperloop Limoges. L’ambition de mettre à la fois en lumière un territoire insuffisamment reconnu pour ses qualités d’innovation, et de le désenclaver en le rendant accessible à tous. C’est en effet à quelques kilomètres de Limoges qu’un tronçon d’expérimentation va bientôt voir le jour, avec le projet d’ouvrir une ligne commerciale voyageant à 1000 km/h aux alentours de 2030. « Voyager à la vitesse de l’avion, avec la fréquence d’un métro », telle est l’ambition du projet Hyperloop Limoges, qui rendra ainsi la capitale accessible en 20 mn. Il a donc été proposé aux étudiants de première année du BTS Design Graphique de réfléchir à l’identité visuelle de l’Hyperloop Limoges, en concevant des projets mettant tour à tour en scène la haute technologie, la vitesse, le confort du trajet ou l’univers rétro-futuriste que ce nouveau moyen de transport évoque. Les identités visuelles ont été développées sur des supports papeterie ainsi que sur une amorce d’affichage annonçant l’inauguration. Un travail mené avec finesse et justesse, à la hauteur du défi que représente ce commanditaire.

Miscellanées

Les miscellanées sont un genre littéraire composé de textes divers, « mélangés » avec une unité plus ou moins manifeste. C’est une technique de fragments, une sorte de mosaïque littéraire. Aussi futiles qu’indispensables, les miscellanées regroupe de petits savoirs anecdotiques sur un ou plusieurs thèmes. Il était demandé aux BTS Design graphique deuxième année de réfléchir à des miscellanées sous forme d’objets éditoriaux collector, pour le nouveau département d’édition Larousse, baptisé Labo. La collection a été abordée par trois micro-éditions, chacune traitant d’une thématique différente.

SAFRAN

Création d’une identité visuelle et de packagings pour un producteur de safran situé en Creuse, désireux de transmettre des notions de qualité, d’implantation dans un territoire singulier, et de culture traditionnelle. Ce projet fait suite au workshop engagé avec les BTS Design de Produits premières années, mené conjointement avec les designers Sophie Azaïs et Jean-Baptiste Guesne.

OULIPO

« Les auteurs oulipiens sont des rats qui ont à construire le labyrinthe dont ils se proposent de sortir. » Raymond Queneau

L’OULIPO (OUvroir de LIttérature POtentielle) est un mouvement international regroupant des auteurs de littératures et des mathématiciens autour de l’envie de construire une production définie par des règles et des enjeux qu’eux-mêmes se posent. A la fois contrainte et jeu, rigueur et absurde, l’OULIPO a vu naître des œuvres emblématiques de la littérature sous la plume, notamment, de Georges Perec et Raymond Queneau. Ce projet consistait en la conception d’une collection d’objets éditoriaux collector, diffusés gratuitement en supplément du magazine Télérama. L’établissement de règles, leur contournement, la manipulation langagière par des procédés graphiques, visuels et typographiques étaient au cœur de cette démarche de réflexion et de création.

WORKSHOP BUROLOCO

Stratigraphie, cadavre exquis, archéologie, indice, trace, souvenir, résonance, dialogue, interprétation, lecture, intuition… Comment à partir de trois mots tirés au sort, composer une narration et interroger le sens par l’image ? Florian Chevillard, graphiste indépendant au sein de Buroloco, a initié la problématique de ce workshop en proposant aux étudiants de réfléchir la narration et le sens au moyen d’une image composée de strates iconographique, formelle et typographique. Un enjeu de taille en un temps très court pour les étudiants de première et deuxième années en équipe, devant combiner intention et réflexion conceptuelles, organisation de l’image et réalisation d’un poster.

A l’issue des trois jours de travail, les posters réalisés ont ensuite été échangés, chaque équipe recevant donc la production d’une autre, ignorant les mots à l’origine de la fabrication de l’image. Réinterroger la production pour en proposer une narration nouvelle sous forme éditoriale a donc été l’enjeu des deux derniers jours de workshop.