Bien que la médiatisation du mouvement collapsologue ait pris de l’ampleur ces dernières années, le grand public semble toujours peu perméable à l’écoute de ce discours certes alarmiste mais nécessaire. De nombreux acteurs, ministériels, publics ou associatifs, regrettent ainsi que l’information ne puisse être plus largement connue, afin de sensibiliser tout un chacun à cette menace, et surtout d’enclencher si possible des actes, au-delà de la prise de conscience.
Si la connaissance est essentielle, l’action l’est plus encore.
Toutefois, traiter de la collapsologie n’est pas chose aisée. La prise de conscience d’un prochain effondrement de nos sociétés engendre un grand nombre de peurs. Le message était donc à réfléchir :
Comment communiquer au regard de cette peur ?
Présenter la collapsologie de façon brute pour sensibiliser, au risque de terroriser ?
Minimiser la peur en optant pour un registre plus optimiste voire décalé ; sensibiliser sans dramatiser ?
La glisser comme un élément sous-tendant le discours sans toutefois paralyser le lecteur ?
La considérer comme un élément parasite et orienter plutôt le propos sur les actions à mener ?
Il a donc été demandé aux étudiants de BTS Design Graphique 2e année de concevoir une collection de micro-édition collector sous forme de fanzines traitant de la collapsologie. Sous la houlette du commanditaire de leur choix, ils ont proposé de traiter de la menace que constitue la possible disparition du monde tel que nous le connaissons, mais aussi des solutions que nous pouvons tous y apporter, dans les trois champs suivants : Environnement, urbanisme et vivant.
L’objectif de cette collection était de présenter la collapsologie et sensibiliser à cette science de l’effondrement comme base de réflexion quant aux actes de chacun, sans nier le rôle de la peur au cœur de cette sensibilisation.